Un ancien document de 1684 nous relate une « vexation » subie par les religieux du couvent des Minimes à Châlons-sur-Saône. La capitale de la Sâone-et-Loire comptait pas moins de quatre couvents d’hommes; les Carmes, les Cordeliers, les Capucins et les Minimes. Ce couvent des Minimes fut fondé par Françoise LANGUET qui avait épousé en 1575 Robert de PONTHOUX. C’est elle qui posa la première pierre de l’église du couvent en 1600. Elle fonda également le couvent des religieuses carmélites de la ville. Elle décéda en 1648 et fut inhumée dans l’église des Minimes où on mis cette épitaphe, reproduite dans la notice sur la famille LAUGUET dans l’Armorial Général de 1742 :
Jean DUCROC, marchand à Verdun-la-Ville (aujourd’hui Verdun-sur-le-Doubs), avait acquis un journal de terre au finage de Verdun, au lieu-dit es grandes-plantes situé entre les biens de la veuve et des héritiers de Messire Guillaume De ROCHE avocat à Châlons. Il avait acquis ce bien auprès du Comte de Verdun, Messire P. De GADAGNE. Pour cette famille De GADAGNE, alias GUADANI originaire de Florence en Italie voir ici ===>>> l’excellente notice réalisée par Maurice CARLOT pour le Groupe d’Études Historiques de Verdun-sur-le-Doubs.
La famille habitait, lors de ses séjours à Verdun, l’hôtel de Gadagne, dont on conserve aujourd’hui la belle tour d’angle d’escalier avec pigeonnier.
Le bien acquis par Jean DUCROC avait été acheté par les Minimes en 1662 au sieur Georges BOUVRET, conseiller du Roi à Dijon, qui lui même le tenait de l’héritage de feu Barthélémy COUSSOT. Le Comte de Verdun avait retiré en 1684 des mains des Minimes ce bien pour le rendre à Jean DUCROC. Mais les Minimes avaient vendu ce bien en 1667 au sieur DEROCHE dont la veuve, Anne GUERRE, consenti à ce que DUCROC en jouisse afin que cesse toutes poursuites contre elle. Les Minimes pour leur part promirent à la veuve GUERRE de lui offrir un journal de terre à prendre dans ceux qu’ils possédaient dans leur domaine de Ciel.
La « vexation » fut ainsi close !
Verrelène Vieux papiers et vieux objets 
Une réflexion sur “Vexation pour un bien à Verdun-sur-le-Doubs”